★ U18 ★ Grenoble vs Rouen...
Après quatorze rencontres sans avoir connu le moindre accro, les Cadets rouennais pouvaient aborder sereinement leur deuxième phase, celle qui les mettra aux prises aux équipes du Sud dont la redoutable équipe de Grenoble invaincue dans sa poule sud depuis douze rencontres. C’est donc un choc au sommet qui attendait les jeunes rouennais en ce samedi 05 février à la patinoire de Pole Sud de Grenoble. Un choc pour s’octroyer la suprématie dans cette poule play-offs avant d’envisager le final four : marquer des points mathématiquement et surtout psychologiquement face à l’un des adversaires directs des Dragons tel devait être le leitmotiv des Normands avant une rencontre qui s’annonçait engagée.
Et de l’engagement, il y en aura dans cette partie colorée que les jeunes rouennais abordaient dans la difficulté. En effet, victimes d’une mauvaise entame de match, il ne fallait attendre qu’à peine trois minutes pour voir les Dragons concéder le premier but sur une tentative de Clément Boguet (1-0 à 02’57) Trois minutes et déjà menés, les Normands n’en perdaient pas pour autant leur hockey. Après traverser les limbes avec cette ouverture du score prématurée, les Dragons manquaient de peu l’enfer en concédant une double supériorité numérique dans la foulée. Et c’est là où le bât blessait pour les Dragons… Quelle mauvaise aubaine pour les Dragons que ce père siffleur zébré qui allait leur pourrir la vie des Dragons et la rencontre par la même occasion réinventant au gré de ses humeurs les règles IIHF à l’image de 10 minutes de pénalités infligées à Peter Bourgaut pour équipement non-conforme sans avertissement préalable avant de revenir quelques minutes plus tard aux bonnes vieilles règles IIHF cette fois en avertissant un Brûleur. Qu’il était pénible ce zébré « émérite » au sinistre souvenir d’une finale minime perdue la saison dernière 8-1 avec un arbitrage qui laissera de tristes anecdotes aux jeunes Dragons. Cette partie n’avait pas besoin de ça, les deux équipes n’avaient pas besoin de ça pour s’expliquer honnêtement. Pas vernis, les Dragons finissaient par perdre leur sang froid et tombaient dans l’indiscipline s’exposant constamment à la foudre du sifflotant jusqu’à la fin du premier tiers où une ondée de pénalités s’abattait sur les deux camps sans savoir réellement pourquoi.
Quoiqu’il en soit, les Dragons devaient faire avec et le message porté dans le vestiaire était fort et clair : se calmer, aller chercher ce match avec le cœur. C’est dans cet esprit là que les Dragons remontaient sur le glaçon de la Pole Sud. Motivés et hargneux, les rouennais prenaient le dessus dans le jeu et dominaient leurs adversaires au nombre d’occasions et de tirs. Mais là encore, le sort s’acharnait sur les normands. Maladroits devant la cage, les occasions étaient vendangées à foison et lorsque le palet rentré un coup de sifflet strident du fédéral venait interrompre les embrassades rouennaises à l’image de ces deux buts refusés pour patin dans la zone, le premier sur un but d’Erwan Agostini non validé après que Maximilien Tromeur ait reçu une charge dans le dos le projetant dans la zone du gardien, le second en plus flagrant sur un tir opposé qui surprenait le gardien grenoblois, le palet restait en jeu sous la botte du gardien et n’attendait que d’être poussé au fond des filets.
Une seconde, deux secondes, trois secondes et Edouard Dufournet, après avoir jeté un coup d’œil à l’arbitre pour vérifier s’il restait muet, piquait le palet au fond des filets. Las… Une fois de plus, le but était invalidé et si la colère commençait à monter sensiblement au fond des Dragons, l’énervement du premier tiers était passé et les Normands se contrôlaient tant bien que mal en s’exposant tout de même à quelques offensives cinglantes grenobloises.
C’est donc au troisième tiers que les Dragons devront faire le travail pour revenir dans la partie. Ne rien lâcher, se donner à 100 % pour tenter d’au moins obtenir le match nul… Les Cadets mettront du cœur à l’ouvrage pour aller chercher cette égalisation en supériorité numérique par l’intermédiaire d’Edouard Dufournet qui décalait le gardien avant d’égaliser. Cette fois, le but sera bel bien validé et les Dragons pouvaient enfin se congratuler. Si la première période s’était avérée plutôt équilibrée, la seconde nettement à l’avantage des Dragons, la dernière période se révélait être très indécise. Tour à tour chacun des attaquants de deux camps se présentaient au portillon des buteurs sans que les gardiens ne daignent ouvrir la porte. Le chrono défilait sans que le tableau des scores n’évolue au contraire de son confrère des prisons bariolé dans tous les sens, une fois la boîte à claques sortie. C’est justement sur une supériorité numérique grenobloise que le match allait à nouveau basculer. Alors que trois prisons successives s’abattaient sur les Dragons en l’espace de quelques secondes, c’est à cinq contre trois que Tarik Gaillard crucifiait le portier rouennais (2-1 à 58’36) Dénouement terrible pour cette rencontre. Menés 2-1 à 1’30 de la fin de la rencontre, les Dragons ne méritaient pas pareille peine. Euphoriques, les grenoblois menaient la vie dure aux Dragons tandis que le public grenoblois s’évertuait de rappeler aux Dragons le score de la rencontre en termes plus ou moins poétique. Un, deux, trois, quatre, cinq, six lancers successifs venaient mettre le feu à la défensive rouennaise jusqu’à la tension de la rencontre ne vienne faire déraper les esprits déjà bien incandescents. Suite à une bousculade virile devant la cage rouennaise, les échanges devenaient beaucoup moins courtois et chacun y allait de sa petite « baffounette » et c’est depuis le banc des prisons deux rouennais et deux grenoblois iront suivre les trente dernières secondes de la partie. Mais quelles dernières secondes ! Faisant suite à un temps mort rouennais, le cinq rouennais remontait sur la glace avec un filet désert. Le pari était audacieux ! En infériorité numérique à 5 contre 4, le banc rouennais décidait de faire sortir de sa cage Guillaume Richard pour retrouver une parité à cinq contre cinq. Audacieux mais fructueux puisque l’engagement dans la zone défensive grenobloise permettait aux Dragons de s’emparer de la rondelle. Après un incroyable raté face à la cage allait que le gardien grenoblois était parti vérifié l’état de la glace à quatre pattes, Edouard Dufournet remettait le couvert dans la foulée en passant derrière la cage grenobloise pour en faire le tour. Jusqu’alors bien accaparé par Alexandre Sucré devant la zone du gardien, le défenseur isérois désertait son poste pour filer aux devants du « Ptit Dufournet » Redoutable erreur, la passe d’Edouard faisait mouche et Alexandre Sucré libre comme l’air face au gardien catapultait la rondelle au fond des filets grenoblois pour l’égalisation (2-2 à 59'56)
La joie des Cadets rouennais était à l’image de la tension ressentie durant la rencontre. Libérés, les Dragons pouvaient se congratuler non sans avoir remercier malicieusement le public grenoblois de leurs encouragements, après ce résultat nul presque synonyme de victoires par la manière qu’ils auront été cherché tous ensemble au courage face à une équipe montagnard qui n’aura pas failli à sa réputation, solide et terriblement difficile à jouer… Nul doute que les retrouvailles seront sur l’Ile Lacroix, le 05 mars prochain seront aussi intenses avant d’envisager une éventuelle dernière confrontation un peu plus tard… qui sait…
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