"Nil Satis Nisi Optimum"
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U18 Ici c'est Rouen !

 

Premier match 2006 pour les Cadets Rouennais et un rendez-vous crucial à négocier face aux Picards d'Amiens. Non seulement pour la suprématie de la Poule Nord entre les deux équipes invaincues du groupe et surtout pour la seconde phase où les résultats des équipes seront conservés dans le classement.

 

De l'intensité en perspective entre les deux équipes qui s'étaient donné rendez-vous sur l'Ile Lacroix pour en découdre sur la glaçon au lendemain du Tournoi d'Amiens remporté les Dragons alors que les Gothiques étaient privés de plusieurs de leurs éléments clefs. Cette fois, c'est une équipe picarde au grand complet qui se rendra sur les bords de Seine. Une chose est sure... Point besoin de s'interroger sur le degré de motivation des Dragons avant la partie. Il suffisait juste d'écouter le grondement issu du vestaire jaune et noir avant la partie pour savoir que le Dragon cracherait du feu ce soir. Pour autant, forcé de constater que le début de la rencontre se teintait de rouge et de noir. Si Alexandre Delplanque était le premier à ouvrir le bal sur un lancer puissant (01'27), l'échange vif entre Offret et Papaux mettait le feu à la défensive rouennaise avec un lancer qui venait perturber violemment le sommeil de la tranversale normande (03'12) Le couperet passé tout proche de l'échine du Dragon, les minutes suivantes ne rassuraient guère. Sur une jolie construction en power-play, Pierre-Charles Hordelalay trouvait en Stéphane Da Costa un joli lance-missile à la bleue (04'22) tandis que dans la foulée sur ce même avantage numérique, Pierre LePape solide sur ses patins, déviait un lancer à la bleue de Grégory Beron pour l'ouverture du score des visiteurs (0-1 à 04'56) Coup de froid sur l'Ile Lacroix avec ce désagréable chiffre 1 affiché ironiquement dans la case "visiteur" du tableau d'affichage. Grosse pression sur un Dragon timoré qui ne parvenait pas à réagir. Même si le capitaine picard Yannick Offret se montrait compatissant en manquant de peu de tromper son propre portier (12'40), les Dragons ne présentaient guère face à la cage gothique si ce n'est sur ce lancer de Loïc Lampérier consécutif à une gros travail dans la neutre de Nicolas Motreff (17'33) Au contraire de revenir au score, les Normands manquaient de peu d'êtrre au sol sur deux actions incandescentes devant la cage rouennaise où il fallait deux plongeons "kamikaze" de Martin Croguennec pour empêcher le vilain "pucky" de franchir la ligne de but rouennaise (19'28 & 19'59)

 

Retour de vestiaire et changement d'ambiance sur la glace de l'Ile Lacroix. Oublié ce Dragon tendu et soucieux de trop bien faire, place au Dragon guerrier qui allait remettre les pendules à l'heure. A l'image du portier, Ronan Quemener, fort habile sur trois lancers consécutifs picards de Da Costa, Papaux et Beron (21'07), les Rouennais signifiaient à leur adversaire qu'ils vendraient chèrement leur peau. Si les Picards se montraient à leur aise par Beron en break géné par une bonne présence défensive de Philippe Bastian et par l'arrêt de Ronan Quemener (29'56) La partie changeait de main et les Rouennais devenaient pressants sur la cage adverse. Ainsi, profitant d'un gros travail de Mathieu Hottegindre, Loïc Lampérier se plaçait dans la lumière avec deux lancers puissants qui méritaient meilleur dénouement (24'16) Et lorsque ce n'est pas Basso qui s'interposait, c'est le poteau picard qui contrariait le Dragon sur une tentative de Mathieu Hottegindre consécutif à un lancer d'Erwan Agostini (31'12) Trente secondes plus tard, la rencontre basculait définitivement sur une magnifique inspiration de Loïc Lampérier qui plutôt que de prendre le lancer, feintait le tir avant de transmettre le palet en transversale à gauche pour Nicolas Motreff qui poussait le palet au fond de la cage ouverte (1-1 à 31'41)

 

Sur l'engament suivant, c'est un joli mouvement rouennais en contre qui mettait à mal la défensive rouge et noire. Depuis sa zone défensive, le Dragon s'empressait de sortir en deux contre un, Erwan Agostini ne manquait pas la passe pour son capitaine Julien Correia qui mystifiait le portier Basso pour le deuxième but des jaunes et noirs (1-2 à 32'16) Méconnaissables, les Rouennais enchaînaient les mouvements scintillants. Brinquebalé, chahuté, pris dans la tempête de tout part le navire rouge et noire tanguait et manquait de peu de se faire à nouveau éperonner par le duo Tarantino - Correia. Un une-deux vif qui laissait pantois la défensive gothique au contraire de son portier Basso qui s'interposait de justesse (39'14) Même schéma sur l'offensive suivante où les deux larrons mettaient à nouveau le feu chez les picards. Alexis Basso parti cueillir des pâquerettes, c'est Prophette qui sauvait son équipe en gelant la rondelle dans la zone du gardien. Illicitement au goût de l'homme aux bandes oranges qui croisait les mains au dessus de la tête : lancer de fusillade. "Kazakh ! Kazakh ! Kazakh !" Ah non c'est pas là ! ;o) C'est Nicolas Motreff qui se chargeait d'infliger la punition. Tout en finesse, le numéro 11 jaune et noir s'en allait en découdre avec succès avec le cerbère rouge et noir qui cherchait encore le palet au moment où Nicolas Motreff rentrait sur son banc pour se faire congratuler par les siens pour le 3-1 (39'26) La deuxième sirène arrivait fort à propos pour des Gothiques, la tête sous la glace pendant dix minutes et qui espéraient bien pouvoir faire oublier le cauchemar de la deuxième période lors du dernier opus.

 

Et ils parviendront lors des dix premières minutes. Même si le tiers débutait sur une séquence sueurs froides pour les Gothiques avec deux tentatives de Julien Correia, la première en break (42'44), la seconde sur un débordement pour un lancer dans le masque du portier (42'55) Par deux fois, Alexis Basso s'interposait et permettait aux siens de rester dans la partie. Bien lui en prenait puisque dans la foulée, ce sont les Gothiques qui levaient les bras. Sur un cafouillage devant la cage normande, le palet orphelin de crosse s'enfuyait vers la ligne de but rouennaise. Martin Croguennec se couchait sur la rondelle pour aider son portier à conserver le score en l'état. But ? Pas But ? Que l'on soit peinturlurer de jaune et de noir ou de rouge et de noir, la réponse était sensiblement différente. Au zèbre de trancher et ce dernier faisait pencher la balance en faveur des Dragons en invalidant le filet picard (44'01)

 

Un sentiment d'injustice chez les rouges et noirs que les Gothiques allaient se charger d'expier par l'intermédiaire de Mans Papaux au rebond sur son propre lancer pour un deuxième but des visiteurs qui relançait complètement la partie (3-2 à 47'12) Le sourire revenu sur le banc de la somme, chez les parents picards, l'espoir revenait et l'Ile Lacroix résonnait d'incongrus encouragements "Amiens ! Amiens ! Amiens !" Ah non. Ici c'est Rouen ! Et on ne gagne pas à Rouen semblait signifier Loïc Lampérier dans la zone neutre qui se débattait comme un diable pour transmettre la galette à plat ventre pour son compère Cyril Lambert. Le Bordelais en un contre un, recompensait la pugnacité de son coéquipier, en se servant de son défenseur pour masquer son lancer. Surpris, Alexis Basso ne pouvait que constater les dégâts en ramassant la rondelle qui venait de dépuceler sa lucarne gauche (4-2 à 51'11)

 

Calmée, la tribune picarde restera muette jusqu'à la sirène finale. Et pour cause, les Dragons s'en donnaient à coeur joie. Sur une sortie de zone véloce, Julien Correia laissait sur place Yannick Offret avant de déborder la défensive rouge et noire. En pleine confiance, le capitaine rouennais décochait un lancer excentré qui s'en allait faire le ménage ;o) dans le but picard (5-2 à 53'53) Manquant cruellement d'humour, le picard, ulcéré, s'énervait. Maugréant, ronchonnant, insultant, Stéphane Dacosta jouait les enfants gâtés et s'en allait purger dix minutes de cachot, histoire de sécher ses larmes de rage (54'13) Privés de leur meilleur compteur jusqu'à la fin de la partie, avec trois buts de retard au tableau d'affichage, c'est la mine triste que les Gothiques termineront le match. D'autant plus que les Dragons lèveront une dernière fois les bras d'ici la sirène finale. Non pas sur les deux lancers successifs de Julien Correia (59'25 & 59'37) mais sur ce joli mouvement en avantage numérique initié par Julien Correia, relayé au prix d'un gros travail par Lionel Tarantino et conclu avec le sourire par Thomas Baubriau (6-2 à 59'47) Le Dragon aurait pu se contenter de savourer humblement sa victoire juste en contemplant tendrement le tableau d'affichage. Un tantinet chambreur, un brin moqueur, le Dragon provoquait le courroux de leurs adversaires vexés après la sirène. Une petite échauffourée pas forcément du meilleur goût dont cette jolie partie entre deux belles équipes, se serait bien passée. Quoiqu'il en soit, c'est une solide victoire que les Dragons venaient de remporter là en s'octroyant deux précieux points avant d'aborder à la fin janvier la seconde phase avec les équipes du sud.



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