★ U18 ★ La réponse des Dragons...
C'est dans une ambiance légèrement particulière que l'Ile Lacroix aura vibré au rythme des demi-finales Cadets. En effet dans un contexte difficile, les clubs d'Amiens et de Rouen auront livré une bataille de haute volée où même si le hockey n'aura pas été florissant, l'émotion aura été au rendez-vous à chaque instant. Si dans la soirée, au terme d'une partie de folie avec un incessant ping pong au tableau des scores, Amiens s'imposait 7-6 en prolongation face à Grenoble, plus tôt dans l'après-midi, les cadets rouennais avaient donné une merveilleuse réponse en obtenant leur qualification lors de la mort subite.
Face à une équipe du Mont-Blanc favorite de ce carré final normand, il fallait une équipe rouennaise au cœur gros pour secouer la formation des montagnes, anxieuse qui tardera à se jeter dans la bataille. En effet, un tantinet sous pression, le Mont-Blanc offrait en début de match un peu d'ouvrage au gardien du cachot adverse. Deux supériorités numériques que les Dragons (01'04 & 03'58) ne parvenaient pas à négocier avec réussite. Eprouvant moult peine à installer un jeu d'unité spéciale digne de ce nom, les jaunes et noirs ne se montraient guère véhément devant la cage et manquait même de se faire piéger quelques minutes plus tard sur une tentative puissante de Romain Orset (10'12) Ce dernier victime d'une charge appuyée (14'11) n'aura pas l'occasion de voir l'ouverture du score dans la partie. Ainsi, sur un jeu combiné entre Erwan Agostini et Cyril Lambert, le palet se retrouvait confortablement installé dans la palette de Martin Croguennec. Ni une, ni deux, c'est avec tout son cœur que le défenseur rouennais armait le lancer avant de frapper violemment le caoutchouc. Surpris, le portier des montagnes se faisait prendre en faute et c'est un rugissement de rage qui venait électriser le banc rouennais (1-0 à 14'43) De la rage, du courage, de l'abnégation, loin d'être de vains mots chez les jaunes qui jetaient déjà toutes leurs forces dans la bataille sur la double infériorité qui faisait suite à l'ouverture du score des Dragons (15'36)
Le déroulement du premier tiers ne pouvait que mettre en confiance les Rouennas. Pourtant, déjà à la première pause, assis dans le vestiaire, le Dragon portait déjà les stigmates de la débauche d'énergie fournie. Les traits creusés, le visage rougi, la respiration haletante, les Rouennais allait devoir se battre jusqu'au bout pour tenir le rythme par la machine alpine. Dès le début de la deuxième période, le Mont-Blanc faisait en sorte de plonger le Dragon dans le doute. Aurélien Chabot en débordement se jetait sur son propre rebond pour égaliser (1-1 à 20'30) avant de voir Maxime Schaller dans la foulée prendre un énorme lancer qui dépoussiérait la lucarne d'un Ronan Quemener, contraint de s'incliner pour la deuxième fois dans le soirée en moins d'une minute (1-2 à 21'43) Terrible retour de bâton pour les Dragons qui venaient de voir tous leurs efforts réduits à néant en une poignée de secondes. Fichtre ! La belle histoire du premier tiers tournait au cauchemar pour les rouennais d'autant plus qu'une nouvelle infériorité numérique se présentait à l'horizon (23'26) De sombres nuages s'approchaient inexorablement au dessus du banc rouennais. Nul doute que ce palet chapardé par Aurélien Gréverend sera le tournant de la partie. En échappée sur une passe de la défensive jaune et noire, Mathieu Hottegindre s'envolait vers la cage adverse. Dans les tribunes, les suspendus rouennais se levaient d'un seul homme pour pousser vers l'avant le capitaine jaune et noir. De longues secondes d'incertitudes jusqu'à ce que le palet franchisse la ligne de but adverse pour le retour à 2-2 (25'03) Remis sur le droit chemin, c'est une empoignade de feu qui attendait les deux équipes. Tour à tour, les deux portiers faisaient montre de tout leur talent. Quemener d'un coté (26'10), Saez de l'autre (30'56 & 31'53) conservaient leur cage en l'état jusqu'à la deuxième pause.
Dans leur quête du Saint-Grâal ;o), les Dragons profiteront du troisième tiers pour tout donner en se jetant sur chaque palet, sur chaque possibilité pour tenter de faire basculer la partie. Soutenus par une Ile Lacroix bien garnie, c'est avec « les tripes » que les Normands négocieront la troisième période. A 4 contre 5 (49'29) à 3 contre 5 (50'20) ou à 5 contre 5, les Rouennais subissaient le courroux montagnard de toute part. Touché physiquement, le Dragon souffrait sur sa propre glace devant une formation du Mont-Blanc dangereuse, omniprésente mais incapable de prendre en faute un Ronan Quemener intense et décisif notamment sur cet arrêt surréaliste face à Auvitu (50'35) ou encore extraterrestre face à Guineberteau en break (55'39) « Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre » Jamais les paroles du baron Pierre de Courbetin n'auront autant collé à la situation que vivait de la Dragon à ce moment là. Jusqu'au bout, les rouennais tiendront jusqu'à la sirène finale synonyme de prolongation. Il fallait bien un heureux dénouement à cette histoire là. Difficile d'envisager une si cruelle défaite des Dragons. Bien sur, les joueurs du Mont-Blanc ne méritaient guère d'endosser le costume de victime expiatoire d'un Dragon revanchard. Pourtant il fallait un vainqueur à cette demi-finale et le sort décidait qu'il sera jaune et noir.
Après maintes tentatives avortées en avantage numérique, le surtemps débutait début sur un jeu de puissance qui restera longtemps ancré dans l'esprit des jeunes Dragons (60'46) Après une trentaine de secondes, Cyril Lambert trouvait Erwan Agostini. Comme un clin d'œil du destin ;o) c'est lui qui se chargeait de fusiller le portier montagnard. C'est lui qui se chargeait de mettre en feu le banc rouennais. C'est lui qui se chargeait de faire couler des larmes de joie sur les visages rouennais. C'est lui qui se chargeait de mettre en évidence toute cette solidarité du club de Rouen derrière ces joueurs qui venaient d'obtenir leur qualification en finale du championnat de France où ils retrouveront l'équipe d'Amiens à 16h00
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