"Nil Satis Nisi Optimum"
Champions : U15: 1999, 2000, 2001, 2005, 2006, 2007, 2008, 2013, 2018 // U17: 2000, 2002, 2005, 2010, 2011, 2014, 2017 // U20: 2004, 2006, 2009, 2011, 2013, 2015, 2017, 2019 ...

[ U22 ] De l'argent qui vaut de l'or..

 

Comme un symbole de la solidarité rouennaise, c'est rang serré que les Dragons rouennais accueilleront sur la glace de la patinoire de Pole Sud l'équipe de Grenoble pour le deuxième match de la finale du championnat de France U22 élite. Après un premier épisode la veille vécu par les Normands dans un sourire (victoire 3-2), les Dragons rouennais avaient à charger de contenir la rébellion iséroise pendant 60 minutes.

 

Dès l'entame de la rencontre, la formation grenobloise se montrait véhémente sur la cage tenue par Sebastian Ylönen. Pressant d'entrée de jeu, le loup prenait à la gorge un Dragon timoré recroquevillé dans sa zone défensive. Il fallait quelques minutes aux Rouennais pour se mettre dans un état d'esprit plus incisif. Quelques secondes après avoir perdu pour un tiers l'un de leur défenseur Raphael Faure sur une charge de Jordann Perret (01'36), c'est Anthony Goncalves qui tentait d'insuffler de l'énergie en allant retourner la « tour eiffel grenobloise » Maxime Suzzarini (04'54) Il n'en fallait pas plus pour les Rouennais pour se relancer et se mettre en mode « braquage » Sur une envolée d'Anthony Rech, Sebastian Raibon, le portier grenoblois pouvait s'estimer heureux en voyant le morceau de caoutchouc épousé la forme de la transversale de sa cage. Pour autant, les Grenoblois n'étaient pas sortis d'affaire pour autant, Romain Gutierrez à l'affût s'offrait le rebond et le premier but de la rencontre (0-1 à 05'10) Incroyablement sentiment pour l'es Dragons qui désormais se retrouvaient à ce moment de la rencontre titulaires d'une avance de deux buts. La réaction de l'équipe iséroise ne se fera pas attendre. Dans la foulée, César Joffre, plein de nervosité, sollicitait le gardien normand (06'12) tandis qu'après les dix minutes, Joris Bedin s'offrait une remontée complète de la glace et de la défense rouennaise pour un lancer au dessus (12'00) Dans la tempête, les Dragons s'en remettaient, comme la veille, aux contres à l'image de ce palet coupé par Peter Valier qui offrait une situation de break au rouennais (13'35) Alors que le crépuscule de la première période se faisait sentir pour les deux équipes, en désavantage numérique les rouennais se montraient à leur avantage sur un palet chapardé par Clément Hondier lançant le deux contre un Peter Valier – Anthony Rech. Malheureusement, l'offensive ne sera pas teintée de sourire mais plutôt de crispation, le zébré aux bandes oranges infligeant aux seino-marins une situation à gérer à trois contre cinq (17'57) Fin de tiers abrupte pour les Dragons qui tiendront néanmoins la barre alors que le vent de la révolte iséroise soufflait fort au dessus de leur casque.

 

A l'entame de la deuxième période, la cathédrale glacée grenobloise prenait vie alors que quelques secondes auparavant Romain Gutierrez avait manqué de réussite sur une situation de break (24'02), c'est César Joffre qui trouvait l'égalisation à 1-1, réveillant ainsi toute une patinoire jusqu'alors plutôt assoupie (27'08) Sans doute le tournant de la rencontre, alors que les Dragons auraient pu mener 2-0, le score était désormais à parité et les affaires rouennais péricliteront tout au long de la période. Egarant trop de palets, en retard dans les duels, Rouen souffrait et accusait le coup de la débauche d'énergie de la veille et du début de match. Visiblement plus frais, Grenoble mettra à profit le tiers médian pour boucler la série à son avantage. Ainsi, en supériorité numérique, Kévin Dusseau désaxait parfaitement la boite rouennaise en décalant le palet sur un Nicolas Arrossamena décisif (33'23) Quelques minutes plus tard, avec toute la réussite du monde, ce même Arrossamena prenait un lancer excentré qui finissait par tromper laborieusement le gardien jaune et noire (37'56) En l'espace de quelques minutes, des sourires rouennais, il ne restait plus rien et Rouen devait cravacher pour revenir dans la rencontre au risque de perdre le titre.

 

Si le cœur du Dragon battait encore indéniablement, ses jambes, elles, semblaient trop lourdes pour bousculer encore une équipe de Grenoble sure de son fait. Dans une troisième période où Grenoble fera preuve de métier pour tenir le palet et empêcher les Dragons de revenir, la « miff  rouennaise » ne parviendra pas à se transcender une ultime fois. Pour l'anecdote Kévin Dusseau ajoutait un quatrième but en cage vide (59'58), les Grenoblois remportaient ainsi un titre qu'ils méritaient au vue de la saison et même de la finale jouée face à des Dragons, méritants, courageux qui auront tout donné jusqu'au bout avec un ultime instantané de vie lors de la remise des prix. Face à la joie toute naturelle des Grenoblois, les rouennais s'aligneront solidaires en rang serré les bras sur les épaules des uns et des autres avant de saluer comme la tradition le veut la sortie des dernières années Espoir du monde mineur comme une transmission de flambeau des aînés à la jeune génération.

 

Félicitations aux Espoirs et à leur staff pour leur investissement sans faille tout au long de la saison et leur cœur à mettre en valeur le Dragon jusqu'aux dernières secondes de la finale. Petite pensée pleine de respect et d'affection pour les « tauliers », jeunes retraités des Espoirs : Clément Hondier, Nicolas Lehericey, Quentin Berthon, Valentin Dumélié et Clément Gaudeaux.



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