Champion... What else ?
Pour la quatrième fois de son histoire, le club de Rouen remporte le titre de champion de France Espoir en disposant de Grenoble sur le score de 3 buts à 1. Un exploit pour les jeunes Dragons face à une valeureuse équipe des Bruleurs de Loups. Après le titre des seniors, des cadets, Rouen enregistre son troisième titre de la saison et devient le deuxième club de l'histoire à réaliser le triplé « Senior – Espoir - Cadet » après celui de Saint-Gervais en 1985. Une incroyable saison pour le Dragon, une incroyable saison pour ces espoirs rouennais qui auront amplement mérité de recevoir la précieuse médaille d'or au terme d'une rencontre accrochée débutée sur les chapeaux de roue.
Ainsi, dès le début de la rencontre, les Dragons montraient des velléités offensives intéressantes. Imprimant un rythme effréné sur le glaçon de l'Ile Lacroix, les Rouennais prenaient littéralement leurs adversaires isérois à la gorge. Dans sa cage, Sébastien Raibon, sollicité fortement, répondait certes présent sans toutefois se montrer complètement imperturbable. C'est ainsi qu'avant de franchir les six minutes de jeu dans la rencontre, les Normands frappaient par deux fois. En effet, Peter Valier d'un lancer du poignet fracassant trouvait l'ouverture du score (04'05) Moins de deux minutes plus tard, c'est toute une patinoire qui exultait pour célébrer le coup de canon d'Anthony Rech en avantage numérique (05'53) Face à des isérois déboussolés, les Rouennais crachaient du feu et rien ne semblaient pouvoir les déstabiliser. 20 minutes de plénitude presque totale puisque sur la fin de la première période les Brûleurs annonçaient déjà le ton de la deuxième période en se montrant beaucoup plus entreprenants.
De fait, après une première période très rouennaise, le deuxième volet de la trilogie sera beaucoup moins teinté de l'accent normand. Concédant d'entrée de jeu une séquence en double désavantage numérique, les seino-marins ne pouvaient guère moins bien débuter dans ce tiers.
Une très belle opportunité de revenir au score que les Grenoblois ne vendangeront pas. En bourreau de rouennais, Maxime Suzzarini ramenait le score à 2-1 (21'37) Dès lors pour les Dragons, plus rien ne semblait aller. Brinquebalés, vilipendés, tourmentés, les Rouennais faisaient face tant qu'ils pouvaient mais les occasions se multipliaient sur le cage d'un Sebastian Ylönen à nouveau décisif. Contraints par la pression grenobloise à commettre des fautes, les Dragons devaient s'employer pour ne pas concéder un deuxième but. Durant ces vingt longues minutes, le sens du mot sacrifice prenait toute son ampleur tant les rouennais souffraient sous les coups de boutoirs isérois. Une résistance au courage que les Dieux du hockey choisiront de récompenser d'un but.
Doté d'une auréole au dessus de son casque depuis le début des play-offs, Peter Valier continuait de jouer sa jolie partition en distribuant parfaitement le jeu. Plutôt que de combiner avec Alexandre Mulle, le numéro 21 choisissait la solution Anthony Rech. Belle inspiration puisque ce dernier se jouait avec forte habilité d'un gardien grenoblois probablement enrhumé après le passage de la « tornade toto » (35'19) Il n'aura fallu qu'une occasion aux Dragons pour planter un coup de poignard. Suffisant pour regagner le vestiaire en conservant leur avantage de deux buts (3-1)
De la troisième période, il ne sera guère question tant les deux équipes se craindront. De fait, Rouen tentait de gérer son avance en regardant le chrono avec sérieux tandis que Grenoble ne semblait plus en mesure d'accélérer. Au fil des minutes défilant au tableau d'affichage, les rouennais se rapprochaient de plus en plus du quatrième titre de leur histoire. De longues minutes, de très longues minutes, de très très longues minutes pour clôturer cette rencontre. Les « Rouen ! Rouen ! Rouen ! » de la patinoire de Rouen rythmeront les dernières secondes rendant hommage à ces fiers dragons espoirs qui mériteront les scènes de joie qui suivront. Un dernier but en cage vide de l'un des héros de la soirée, Anthony Rech et enfin la sirène finale retentissait. Embrassades, sourires, joies, larmes , un cocktail émouvant d'émotions qui viendra envahir un glaçon de l'Ile Lacroix radieux de bonheur. Nul doute que quelque part ailleurs, on appréciera...
Dimanche 17 avril 2011 (Patinoire de l'Ile Lacroix)
Finale Espoir Elite, match 2 : Rouen – Grenoble 4-1 (2-0 / 1-1 / 1-0)
04'05, 1-0, Rouen : Peter Valier (sans assistance)
05'53, 2-0, Rouen : Anthony Rech (Alexandre Mulle)
21'37, 2-1, Grenoble : Maxime Suzzarini (Raphaël Papa, Remi Colotti)
35'19, 3-1, Rouen : Anthony Rech (Peter Valier)
59'12, 4-1, Rouen : Anthony Rech (Alexandre Mulle)
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