Les Cadets sacrés !
Pour tout Dragon qui se respecte, gagner un titre est toujours savoureux, le célébrer à Amiens rapproche du « Nirvana » Pour la deuxième année consécutive les Dragons Cadets auront célébré leur titre de champion de France dans la patinoire du Coliséum d'Amiens. Presque « une deuxième maison »pour les jeunes rouennais qui auront su planter le drapeau jaune et noir au somme l'Everest picard.
Quoiqu'il en soit même si les quolibets entendus depuis les tribunes, les « Rouen tu fais pitié ! » ou les chants des supporters picards au langage si imagé et poétique pour des gamins de même pas 18 ans, font toujours sourire médaille au tour du cou, sur la glace et sur le banc de la patinoire d'Amiens, deux très belles équipes auront livré un solide et respectueux combat tout au long du week-end. Il fallait un vainqueur à cette épique confrontation entre Rouen et Amiens en Cadet Elite, il sera rouennais mais nul doute que les jeunes gothiques à l'image du fair-play de leur entraîneur Olivier Duclos, « grande classe » même dans la défaite pourront être fiers de ce qu'ils auront réalisé durant l'année. Pour autant au moment où la sirène finale retentissait au milieu du Coliséum, ce sont les gants rouennais qui étaient projetés en l'air au terme d'une rencontre remportée 3 buts à 2 par les Dragons.
En effet, au contraire du match de la veille où les Rouennais, crispés, avaient plié psychologiquement d'entrée de jeu, le début de la deuxième confrontation semblait sourire aux Normands. Cette fois, les Normands attaquaient la rencontre par le bon bout. Plus enthousiastes sur le glaçon picard, les seino-marins mettaient rapidement à contribution le portier rouge et noir Quentin Kello. Mis sous la pression des offensives jaunes et noires, c'est en infériorité numérique que les joueurs d'Olivier Duclos devaient répondre. Contraints de faire des fautes pour juguler les velléités offensives, c'est une ondée bien normande d'occasions qui s'abattait sur la cage picarde. Tantôt maladroits, tantôt se brisant les quenottes sur le gardien à la gargouille, les attaquants Dragons peinaient pour faire la différence. Trois séquences en supériorités numériques (00'34, 09'47 & 14'43) ne suffiront pas pour donner le premier but aux Dragons. A l'instar du match de la veille avec deux buts en infériorité numérique, c'est sur une situation de jeu similaire que les Rouennais ouvriront le score. Face à la talentueuse artillerie lourde picarde, les rouennais répondaient avec leur abnégation et leur courage à l'image de l'infatigable gratteur de palet Quentin Bourceaux qui permettait à Alexandre Lubin de prendre son envol en break face à Quentin Kello. Ne manquant pas l'occasion, le jeune rouennais parvenait à ficher le palet au fond des filets gothiques pour la première fois de la rencontre (18'08) Juste récompense au regard du début de match mais joie de courte durée puisque dans la foulée Fabien Métais combinait parfaitement avec Alexis Besson pour un lancer lourd qui trompait la vigilance du portier rouennais Guillaume Duquenne (18'38) 30 secondes bonheur et retour à parité.
Au terme de la quatrième période de cette finale entre Rouen et Amiens, il était toujours aussi impossible de départager les deux formations. Il en sera de même à l'issue du tiers médian. En effet, même si rapidement les Dragons se mettaient à nouveau en action face à Quentin Kello par l'intermédiaire de Florian Duval ou encore par Raphaël Faure, les « mouches changeaient peu à peu d'âne » Sortant peu à peu de sa torpeur, le géant Gothique devenait de plus en plus pressant. Avec une équipe d'Amiens qui intensifiait sa présence physique, l'arrière garde rouennaise se retrouvait sous pression et les occasions picardes se multipliaient. De quoi exciter le gardien rouennais Guillaume Duquenne qui livrait une jolie bataille dans son filet pour converser le score en l'état. Romain Carpentier, Maurin Bouvet, Guillaume Leclerc, tous tentaient leur chance face à un gardien rouennais qui avait pris sa plus jolie truelle pour construire un solide mur devant sa cage. Un tantinet plus recroquevillés en zone défensive, les Dragons profitaient néanmoins des contres pour mettre à contribution le gardien de la Picardie. Mathieu Briand par exemple tentait sa chance en infériorité numérique encore et toujours. Quoiqu'il en soit en dépit d'une partie enjouée, le tableau d'affichage de la patinoire d'Amiens continuait de narguer les deux équipes avec son 1-1 figé.
Sur la dynamique d'une deuxième tiers à coloration rouge et noire, la formation de la Somme entamait l'ultime manche sur un rythme effréné. Semblant jouer leur « va-tout » sur ce début de tiers, les jeunes Gothiques tentaient de faire la décision. Et ils semblaient y parvenir juste avant la barrière des dix dernières minutes. Incontournables tout au long de la saison, c'est tout naturellement que l'on retrouvait Maurin Bouvet à l'avant poste pour servir parfaitement Romain Carpentier pour le 2-1 (47'15) Un coup de massue sur le casque du Dragon qui aurait pu le mettre définitivement « hors-jeu » Mais ce Dragon là avait de la ressource, au moment de remettre le palet en jeu, dans le regard des rouennais, point de détresse, point de résignation, point de larmes juste une envie incroyable de revenir au score immédiatement. A peine une minute plus tard, le couteau entre les dents, Johan Saint-André sortait un lancer venu d'ailleurs pour égaliser (48'08) Sans doute le tournant de la rencontre. Là où les picards n'avaient pas su faire la décision sur l'opportunité suivante avec un lancer de Guillaume Leclerc dévié parfaitement par le gardien rouennais sur la transversale, les Dragons s'étaient montrés particulièrement réalistes. Il n'en fallait pas plus pour rendre « fou » le Dragon. Alors que la veille, c'était le troisième but picard et un salvateur temps mort demandé par Nordine Mahdidi qui avait lancé la révolte jaune et noire pour ramener le score de 0-3 à 3-3, là encore, c'était le deuxième but d'Amiens qui provoquait la folie du Dragon. En trente secondes, les Rouennais plantaient deux coups de poignard dans le coeur des Gothiques. A Johan Saint-André pour l'égalisation, Mathieu Briand répondait en inscrivant le 3ème but des jaunes et noirs (48'28) Incroyables moments d'émotion sur le banc rouennais au moment de célébrer le retour sur le banc de l'homme à la canne à pêche. Plus rien ne pouvait arriver aux Dragons. Le match avait basculé psychologiquement du coté des Dragons. Après avoir touché du doigt la Coupe de Champion de France en menant 2 buts à 1, les Picards se retrouvaient menés et auront toutes les peines du monde à se remettre d'aplomb. Certes, les 10 dernières minutes de la partie sembleront durer environ 4 siècles mais l'excitation des Dragons leur donnait des ailes. Se battant sur chaque palet, se sacrifiant sur chaque séquence, les Normands parvenaient tant bien que mal à contenir les Gothiques jetant leur dernière force dans la bataille. Il fallait un vainqueur à cette finale entre Rouen et Amiens. Une chose était certaine, vaincus ou vainqueurs, les joueurs deux équipes pouvaient être fiers du spectacle livré.
Au moment de jeter leur casque, gants, crosses, les Dragons Cadets n'ont en tête qu'une seule chose, la joie de partager ce moment intense en équipe, l'aboutissement d'une saison de travail. Une scène de joie toujours savoureuse qu'aura pu apprécié le président du Club de Hockey Amateur de Rouen, Philippe Maggi sourire aux lèvres pour le cinquième titre de l'histoire de Rouen en Cadet, le deuxième consécutif après la jolie épopée de l'année dernière toujours « en famille »
Un grand bravo :
Aux joueurs pour leur enthousiasme sur la glace tout au long de l'année et pour avoir fait brillé le Dragon fièrement affiché sur leur maillot,
A leur entraîneur Nordine Mahdidi, le «gamin du club » qui aura su faire les bons choix au bon moment en restant sourd aux fielleux discours des fossoyeurs de l'esprit du club,
A leur encadrement, Thomas Brulin, le stoïque préparateur physique si fier de ses « petits Dragons » après la rencontre, à Eric Dorey l'enthousiaste responsable d'équipe, « vendeur de kébab » à l'occasion ;o) à Didier Manin, présent tout au long de l'année pour « donner un coup de main » pour les tables de marque, à Peter Almasy, le toujours très présent directeur sportif du Club, si « souriant » lors du barbecue improvisé au retour d'Amiens ;o)...
Un grand bravo à tous et merci pour ce « succulent week-end » les boys... rendez-vous l'année prochaine pour la suite de l'histoire... :o)
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