Score de parité pour les cadets....
34 mn dans la première confrontation entre Rouen et Amiens en finale du championnat de France U18. Alors que la patinoire du Coliséum célèbre bruyamment le troisième but de ses protégés picards plaçant sous l'éteignoir les espoirs rouennais venu s soutenir les plus jeunes, le groupe des Cadets Rouennais se réunit autour de son entraîneur Nordine Mahdidi à l'occasion d'un temps mort.
Il faut dire que le navire jaune et noir tangue de toute part à ce moment de la partie. Sans véritablement déjoués, les Dragons sont crispés et accusent un retard de trois buts face à des Gothiques réalistes. Rassurant, sur son banc, sur de son fait, Nordine Mahdidi tient la barre et rappelle qu'il reste encore quatre périodes dans cette double confrontation pour revenir. La conclusion de ce conciliabule feutré au milieu du brouhaha d'une patinoire excitée reviendra au capitaine rouennais, Xavier Boissel-Dombreval : « on est pas mort ! On est pas mort ! « Effectivement, bien qu'un genou à terre, le Dragon n'était pas mort dans cette partie. Pourtant en début de rencontre, les Gothiques d'Olivier Duclos avaient mis tous les arguments de leur coté pour mettre à mort l'animal rouennais. Lançant la première banderille en avantage numérique par l'intermédiaire de l'incontournable Maurin Bouvet (05'03), Guillaume Duquenne, le portier jaune et noir et les siens auraient sans doute rêver d'une meilleure perspective. Sauvés dans la foulée par la transversale, les Normands pliaient sous les coups de boutoir gothiques et souffraient pour sortir de leur zone pour inquiéter le gardien adverse Quentin Kello. Tout au plus quelques petites piques ici ou là mais pas de quoi déstabiliser le portier rouge et noir, comme un nabab dans son filet.
A l'entame de la deuxième période, les affaires s'accéléraient pour les Gothiques. Un soupçon moins tendus, les Dragons prenaient peu à peu leurs aises sur la glace de la Somme. Point encore tranchants, les affaires semblaient plus réjouissantes pour la troupe jaune et noire. Quoiqu'il en soit, partie sur un rythme effréné, la locomotive picarde poursuivait sur sa lancée des rails de la victoires. Au passage, le minime Kévin Spinozzi en profitait pour signer deux buts (27'41 & 34'12) Période difficile pour les Normands. Le temps mort arrivait à point nommé pour juguler l'hémorragie. Indéniablement, le temps mort voire le troisième but picard avaient décomplexé les jeunes rouennais. Avant la deuxième sirène, Florian Duval sortait ses patins de feu pour alimenter Robin Lambart (38'56) pour la réduction du score.
Un dernier souffle avant le trépas ? Si la réduction pouvait faire office de coup d'épée dans l'eau. Dans les tribunes de la patinoire d'Amiens, l'espoir renaissait du coté des juniors. Chantant, jouant du tambour à tout va, les rouennais donneront de la voix toute la dernière période dans les tribunes et propulsaient les Cadets Rouennais vers le but de Quentin Kello. En effet, c'est une tout autre partie qui se déroulait sur la banquise picarde. Oubliés les affres d'une début de partie aléatoire, oubliés les doutes d'un deuxième tiers ponctué de deux buts, cette fois les Dragons, conquérants, sortaient violemment de leur torpeur et faisaient payer le prix à leur adversaire picard. Alors que les joueurs d'Olivier Duclos avaient la possibilité de tuer définitivement la rencontre sur le premier avantage numérique de la troisième période, c'est un tout autre scénario qui se déroulera. En effet, coupant une passe depuis sa zone, Johan Saint-André lançait en contre-attaque le grand missile Mathieu Briand. Le Saint-Pierrait altruiste faisait le bon choix en relayant avec son compère d'attaque Johan Saint-André, renard devant la cage pour le 3-2 (44'51) Quelques minutes plus tard, toujours en infériorité numérique, les Dragons finissaient par mettre à mal le moral picard. Victor Houeix trouvait l'ouverture et s'engouffrait dans le trou béant du défense moins en place. En break, le duel face à Quentin Kello tournait à l'avantage du David rouennais qui sortait sa plus jolie fronde pour mettre à terre le Goliath picard (50'43) Les dix dernières minutes de la rencontre resteront dans la lignée des précédentes. Les Rouennais auront la possibilité de conclure en prenant la main mais en vain. La formation picarde conservait ce match nul 3-3 face à des Dragons euphoriques sur la fin de tiers. De quoi alimenter les conversations dans les tribunes de la patinoire du Coliséum avant le deuxième match joué ce dimanche. 60 minutes à jouer encore dans cette finale du championnat de France, 60 minutes à jouer pour les Gothiques pour entériner leur statut de favori, 60 minutes à jouer pour les Dragons pour créer l'exploit et lézarder à nouveau le joli édifice picard.
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