Dans un schéma à l'identique des quarts de finale disputés la semaine dernière face aux Gothiques d'Amiens, cette fois en demi-finale face aux Ducs d'Angers, les Dragons de Rouen ne seront pas parvenus à se détacher au score. Parité à 2-2 avant la deuxième rencontre programmée dimanche.
Alors que la nasillarde sono de l'Ile Lacroix crachait la bande originale du film Rocky pour clore l'échauffement de ce premier chapitre, restait à savoir si le « frisson du combat » , la « lutte corps à corps pour relever le défi » donnerait « l'oeil du tigre aux Dragons ». Pour autant, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en début de partie, enroué, le tigre était et après une dizaine de minutes jouées, une douce torpeur envahissait petit à petit les tribunes de l'Ile Lacroix. Pour les frissons, il faudra patienter. Tout au plus quelques timides vociférations ici ou là pour s'émouvoir de quelques charges plus ou moins senties sans conséquence sur le score, les deux supériorités numériques, une de chaque coté, ayant permis aux deux portiers respectifs de se mettre en jambe, le cube d'affichage de la patinoire de l'Ile Lacroix restant quant à lui obstiné à conserver le score nul & vierge au moins jusqu'à la première sirène.
Cette fois pas de « eyes of the tiger » pour achever la pause mais un plus sombre « highway to hell » qui espérons le n'était pas un message subliminal envoyé aux Dragons. S'il était préférable pour les rouennais d'éviter l'autorotoue pour l'enfer, avec impatience, on attendait que les rouennais s'affranchissent des « panneaux stop » et des « limitations de vitesse » pour prendre « la route pour la terre promise » En attendant de toucher le grâal, les rouennais se mettaient en danger en concédant quelques pernicieuses pénalités (22'25, 26'56 & 31'21) occasionnant quelques tentatives ligériennes qui permettaient au cerbère rouennais, Maxim Lavoie de s'illustrer par des interventions rassurantes. Finalement, c'est franchie la barrière des trente minutes de match qu'enfin le score évoluait. En avantage numérique, à la réception d'une passe de Paul Le Lem, Noa Besson se montrait espiègle en feintant la passe avant de prendre un lancer parfait pour l'ouverture du score jaune & noir (30'58) Soulagement dans le camp jaune & noir, joie pour le buteur qui pouvait faire tournoyer son poignet avec entrain pour célébrer le premier but de cette demi-finale. Litigieuse sera l'égalisation ligérienne cinq minutes plus tard alors que de la ligne bleue, Basile Tretout décochait un puissant missile que Maxim Lavoie semblait pourtant avoir contrôlé. Quoiqu'il en soit, à l'affut Alexis Lossev trouvait le moyen de chaparder le palet pour le glisser au fond des filets rouennais (35'09) De quoi agacer un Dragon qui n'en restera pas là dans cette période. Ulcérés, les rouennais pouvaient toujours compter sur Noa Besson pour jeter le trouble dans l'arrière garde angevine. Au milieu de trois joueurs dans le bande, le ROUENNAIS parvenait à extraire le palet pour son compère Aaron Stemper bien campé derrière la cage des Ducs. Le décalage ainsi fait, il ne restait plus qu'à susurrer à l'oreille de Léo Quemion plein axe le doux refrain du buteur charmeur pour le 2-1 (38'29)
N'ayant pas nécessairement eu l'oeil du tigre en première période, prenant la sortie avant l'autoroute de l'enfer au deuxième, restait à savoir quel captieux augure serait réservé aux Dragons pour la troisième période. Une chose est sure avec le métallique « Born to Be Wild » du film Easy Rider, le choix était plutôt pertinent pour inciter les Dragons à « mettre en marche le moteur, foncer vers l'autoroute, cherchant l'aventure » Seront-ils sauvages avec leurs adversaires, la question restait posée alors que dans la foulée, Joey Tempest hurlait son « the final countdown » pour lancer un dernier tiers qui débutait bien mal pour les rouennais avec une coupable nonchalance dans leur zone défensive qui laissait la possibilité à Fabien Ledroit de servir sur un plateau en or Yann Pereira pour le 2-2 (41'03) Damned.
Délicate affaire que voilà pour les rouennais qui se serraient bien passés d'une telle bévue. De longues & crispantes minutes s'en suivaient. Certes volontaires, les Dragons ne trouvaient pas la faille et pourtant sur la fin de rencontre l'occasion leur était donnée notamment en avantage numérique. Maladroit ou malchanceux au choix, il n'en restait pas moins que le score n'évoluait pas et les rouennais restaient sous la pression constante d'une perfide contre-attaque angevine. Des dernières secondes brouillonnes ne permettaient ni aux uns ni aux autres de prendre la main. 2-2 score final. Situation simplissime pour la deuxième manche demain.
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