Contrairement aux cadets U17 ou U18 avec une seule finale proprement dite entre les Brûleurs de Loups et les Dragons (lire par ailleurs), dans la catégorie du dessus, celle des Espoirs, que cela soit en U20 ou précédemment en U22, nombreuses sont les confrontations en finale entre les deux bastions du hockey mineur français. Là encore les anecdotes sont nombreuses et souvent épiques, petit tour dans la passé avec deux moments forts des finales Rouen vs Grenoble, celle de 2017 avec l'affaire de la « crosse haute » et celle de 2016, la finale « Texier »

Si on soustrait les titres « covid » non attribués en 2020 & 2021, sur les dix dernières finales Espoir Elite, une seule aura échappé au gourmand couple Grenoble – Rouen, celle de 2014 remportée par les Gothiques d'Amiens. Pour le reste, Brûleurs de Loups et Dragons se partageront les médailles d'or, cinq pour les Normands, quatre pour les Isérois avec un total de 18 titres pour les deux clubs (8 pour Rouen, 10 pour Grenoble, club le plus titré de l'histoire) Avec autant de chocs en finale entre les deux clubs, difficile d'imaginer l'absence de « petites histoires », de « petites rivalités » avec une statistique aussi amusante que saisissante, depuis que la format des finales sur deux matchs a été adopté hormis un match nul 2-2 en 2011, systématiquement, le vainqueur du premier match de la finale qu'il soit grenoblois ou rouennais, perdra le deuxième match et le titre. Une « étrangeté » statistique que l'on retrouve bien évidemment sur les éditions 2016 et 2017 qui resteront parmi les plus emphatiques des confrontations directes.

Saison 2015-2016, dernière saison placée sous la catégorie d'âge U22. Après deux premiers tours plus compliqués que prévus, l'un en quart de finale face à Avignon / Briançon (3-3 après le premier match, 8-2 au deuxième) et en demi-finale face à Amiens (5-2 à Amiens pour le première match, défaite 3-2 au deuxième), c'est en finale que les Dragons retrouvent des Grenoblois intraitables précédemment face à Anglet (6-1 / 3-1) et Hockey 74 (9-3 / 4-3) Maîtres de leur destinée sur la première rencontre, les rouennais grâce à des buts de Justin Addamo, Vincent Nesa et Tony Allouchery s'offriront un bien seyant 3-0, Quentin Papillon imperturbable s'offrant même un parfait blanchissage. 3-0, score parfait ? Pas tant que ça puisque le lendemain un improbable scénario se déroulera sur le glace de la patinoire de Pole Sud de Grenoble . Si à la mi-match, grâce à l'égalisation de Vincent Nesa suite à l'ouverture du score iséroise d'Alexandre Texier, les Dragons restaient dans le match, l'infernal attaquant grenoblois, futur pensionnaire des Columbus Blue Jackets, Alexandre Texier fera voler en éclat à lui tout seul l'équipe rouennaise en signant d'une part le triplé et d'autre part en créant une tornade offensive dans laquelle s'inscrira l'ensemble de l'équipe grenobloise pour une retentissante défaite jaune et noir 7 buts à 1.

L'année suivante, 2017, les retrouvailles entre les deux équipes seront diamétralement opposées dans le scénario. Démantibulés sur la première manche avec un sévère 3-0 après quarante minutes de jeu, un but rouennais de Hugo Quignard au début du troisième tiers permettra aux rouennais de rester en vie fort de l'expérience subie la saison précédente. Alors que dans le camp jaune et noir, on se répétait qu'on « allait le faire », la deuxième manche livrera un incroyable dénouement et sans doute l'une des plus belles révoltes jaune et noir de l'histoire. Si le début de la rencontre souriait aux Dragons avec l'ouverture du score de Joran Reynaud, un deuxième tiers cataclysmique ponctué de deux buts grenoblois laissait les Dragons au cumul des scores avec trois buts de retard à vingt minutes de la fin du match. Néanmoins, le deuxième but grenoblois marqué à l'ultime seconde était clairement entaché d'une crosse haute, Florentin Lardy déviant le palet au fond des filets rouennais, la crosse nettement au dessus des épaules. Un sentiment d'injustice très marqué dans le camp rouennais qui conduira à un formidable vent de révolte jaune et noir. Sitôt le troisième tiers débuté en deux minutes, Rouen frappait par deux fois, Julien Msumbu & Joran Reynaud se relayant pour inverser le score du match. Désormais devant à 3-2, il ne manquait plus qu'un but aux Dragons pour égaliser dans la série, chose face à moins de cinq minutes de la fin du match par Doryan Besseau. Egalité, prolongation et tir aux buts, dans un dernier effort les Dragons emporteront la série sur un penalty vainqueur d'Arthur Nadaux, héros du jour, héros du sacre rouennais.

Finales U22 : 2015-2016 / Bilan 2015-2016

Finales U20 : 2016-2017 / Bilan 2016-2017