Avec cinq titres pour les uns, Rouen, trois pour les autres Grenoble, que ce soit en U17 et par extension précédemment en U18, Brûleurs de Loups et Dragons font partis des principaux récipiendaires des trophées de Champion de France « Cadet » même si Amiens et Viry-Châtillon restent les incontestables leaders de ce classement honorifique avec 8 titres. Pour autant, en dépit de cette omniprésence sur les podiums les deux équipes ne se seront que peu croisées en finale du Championnat de France, une seule fois en définitive en 2005.
Lorsque l'on dépoussière les livres de la petite histoire des Rouen vs Grenoble en play-offs du championnat cadet, c'est finalement au stade des demi-finales que l'on retrouve le plus d'antagonisme. A sept reprises les deux équipes se seront affrontées et force à Grenoble qui mène cette série virtuelle 4 victoires à 3. 2007, 2008, 2010, 2012, 2016, 2017, 2018 depuis l'abandon des formules sous forme de carrés finaux avec un classement à l'issue de trois matchs joués, Grenoble et Rouen se seront soigneusement évités à l'ultime stade de la compétition. Alors que les deux clubs formateurs se retrouveront en cette fin de semaine pour une finale attendue depuis le début de la saison, ce n'est que la seconde fois que les deux équipes s'affronteront. Pour trouver trace de pareil événement, il faut remonter 17 ans en arrière et à la génération 87-88 pour une finale épique qui trouveront son dénouement lors d'un interminable séance de tirs aux buts.
A cette époque, Antoine Roussel, l'attaquant français aux 600 matchs de NHL rêvait déjà de hockey outre-atlantique mais portait alors le maillot rouennais pour son unique finale sous les couleurs jaune et noir en cadet avec le statut de surclassé. Cette année là, les rouennais s'étaient illustrés en demi-finale en faisant tomber le rival amiénois et leur muraille dans les buts, l'actuel gardien Magnus d'Amiens, Henry-Corentin Buysse avant de retrouver Grenoble pour une finale qui restera dans les annales du hockey mineur rouennais. Glacée par l'enjeu d'une finale sur un match, génération « traumatisée » par les « décevantes » médailles d'argent obtenue en 2003 et 2004, jamais la rencontre ne laissera un instant aux Dragons de respiration sereine. Menés au score en première période avant l'égalisation de Lionel Tarantino en fin de premier tiers, scénario à l'identique au deuxième tiers, Julien Correia égalisant à 2-2 sur un but longuement contesté par le camp grenoblois avant de voir l'équipe jaune et noir sombrer à nouveau avec un troisième but grenoblois. Contraints de courir après le score par deux fois, une troisième fois, les rouennais parviendront à égaliser une troisième fois sur un tir de pénalité converti par Quentin Pepy. Alors qu'à sept minutes de la fin du match, un nouveau but de Quentin Pepy offrait la « presque médaille d'or » aux Dragons une minute plus l'égalisation à 4-4 de Grenoble relançait un suspense insoutenable qui emmènera tout le monde aux pénaltys.
Guillaume Richard face à Lucas Normandon dans les buts respectifs de Rouen et Grenoble, un duel qui tournera à l'avantage du premier cité. Sifflé comme rarement lors d'un match de hockey mineur, l'attaquant Jérémie Romand s'élancera et offrira aux Dragons le titre de champion de France en marquant le tir au but vainqueur d'une finale inoubliable, sans hésiter on souhaite à cette nouvelle génération de Dragons de vivre de telles émotions en cette fin de semaine.
L'histoire complète de cette finale : cliquez ici
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