Talonnée de très près au classement par leurs adversaires du soir, la Division 2 jaune et noir en déplacement chez les Français Volants ne bénéficiait que d'une faible marge de manœuvre chez l'une des ténors de la poule avec un rencontre qui s'avèrera particulièrement incertaine jusqu'à la victoire in extremis des Français Volants sur le score de 5 buts à 4.
Alors que les deux formations s'étaient affrontées en match amical déjà à Paris avec à la clef une victoire de prestige des Dragons 7 buts à 4, cette fois, en championnat la donne était sensiblement différente et les Français Volants, à domicile, entendaient bien se faire respecter en se lançant dans un solide bras de fer qui durera de longues minutes avant de voir la situation se décanter. En attendant, c'est une première période sans but qui se déroulera sur le glaçon parisien même si au détour d'une cage instable, les Français Volants pensaient bien avoir ouvert le score face à Valentin Duquenne. But logiquement invalidé pour cage déplacée mais avertissement sévère néanmoins pour une équipe rouennaise qui tentait tant bien que mal de mettre de l'intensité sur l'étriqué glaçon de la patinoire Sonja Henie. En dépit des quelques « allez Paris ! » issus des tribunes, c'est un public frustré et sevré de but qui devra patienter jusqu'au deuxième tiers pour assister à l'ouverture du score de leurs protégés.
En effet, si la première séquence en infériorité numérique au premier tiers (17'41) n'avait donné lieu qu'à que quelques perles de frayeurs sur le front des Dragons, la situation devenait bien plus complexe aux alentours de la vingt-cinquième minute de jeu. Une première prison (24'47) puis une deuxième quelques secondes plus tard (25'50), à trois contre cinq, les rouennais avaient beau se montrer solidaires mais l'expérience parlait avec le premier but parisien surgit de la crosse de l'inévitable Mans Papaux (27'01) Pris dans la tourmente des offensives parisiennes, les rouennais, sous pression, avaient à ce moment là de la rencontre, toutes les peines du monde pour se sortir de l'étau parisien. Et c'est à nouveau en infériorité numérique qu'ils céderont cette fois face à Léo Cuzin (32'16) Menés 2-0, dominés dans la période, il fallait faire preuve d'un certain optimisme pour escompter se sortir de ce chausse-trappe mais les rouennais ne mettront que treize secondes pour digérer l'affaire, le temps nécessaire à Quentin Tomasino pour monter sur scène pour faire le spectacle en réduisant le score à 2-1 (32'29) Toutefois, dans cette partie haletante, d'un côté comme de l'autre le score pouvait basculer et les offensives et autres contre-attaques se multipliaient jusqu'à l'approche des dernières secondes de la période avec un cinq contre trois de quelques secondes (38'12) que les Dragons ne parviendront pas à exploiter. Une vraie occasion d'égaliser manquée alors que la deuxième sirène tintait.
Pour autant à l'entame du troisième tiers, les dieux zébrés semblaient être rayés de jaune et de noir en proposant une nouvelle occasion aux rouennais de revenir à parité au gré d'une nouvelle séquence en double avantage numérique (40'42) Hélas, o combien hélas, l'offrande n'était pas exploitée au contraire des parisiens qui se saisissaient d'une opportunité similaire, à cinq contre quatre par contre pour faire le break au tableau des scores par Léo Cuzin (43'48) Peut-être le tournant de la rencontre même si moins d'une minute plus tard, cinquante neuf secondes pour être exact, Quentin Tomasino se chargeait en patron de réajuster le score à 3-2 (44'47) Débridée, hachée par les prisons de part et d'autre, la rencontre ne délivrait que peu de moments « hockey » mais quoiqu'il en soit les Dragons faisaient preuve d'un redoutable sang-froid en allant chercher au courage l'égalisation à 3-3 à moins d'un quart d'heure de la fin de la rencontre, Konstantin Kebets se chargeant de faire exulter de joie le banc rouennais (47'19) Plus que jamais le bras de fer évoqué plus tôt était d'actualité alors que les deux formations rentraient dans les dix dernières minutes du match avec une nouvelle pénalité (53'12) qui permettait aux dragons de renverser totalement le match avec le triplé pour Quentin Tomasino (53'36) provoquant l'ire parisienne et l'exaltation chez des rouennais qui menaient au score pour la première fois de la rencontre à un peu plus de cinq minutes de la fin du match. De quoi faire de cette fin de rencontre un redoutable suspense alors que les Français Volants trouvaient les ressources nécessaires pour égaliser par Noé Gersanois (55'59) puis prendre l'avantage à une minute de la sirène finale par Oleg Kuzmin (58'49) Cruel retournement de situation pour les rouennais. Cruel moment pour les rouennais qui auront touché le graal l'espace de quelques secondes mais qui mettront un point d'honneur pour donner leur dernière force pour tenter d'arracher la prolongation. En vain, les Français Volants pouvaient savourer leur victoire et les Dragons de digérer une défaite dont ils n'auront absolument pas à rougir.
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