Se rendre à Reims, la cité des sacres pour disputer un match de hockey sur glace n'est jamais anodin même lors que ce bastion du hockey français évolue en D2. Une chance pour les jeunes Dragons de Rouen d'être confronté à l'une des belles cylindrées de sa poule et surtout un club mythique du hockey tricolore, désormais phénix mais flammes bleues pour toujours.
Dans le trio de tête en compagnie de Meudon-la-Forêt et Valenciennes juste devant Reims justement qui compte un match en moins, les Dragons rouennais affichaient une équipe à l'allure inhabituelle avec les nombreuses absences liées aux rassemblements équipe de France. Certains s'en plaindront, pas le Dragon en tout cas fier de voir ses enfants porter le maillot tricolore et empli de confiance vis à vis de ceux partis défendre en Champagne, fièrement les couleurs jaune et noir. Avec une belle ribambelle de caennais venus prêter main forte aux Dragons, c'est une équipe presque de Normandie qui s'en allait défier sur sa glace un Phenix qui allait surprendre les rouennais d'entrée de jeu. « Fun fact » si l'en est, après cinq rencontres jouées, pour la première fois de la saison, les rouennais ne parvenaient pas à ouvrir le score dans l'une de ses rencontres. Ainsi, sitôt la première minute de jeu passée de vie à trépas, Brendan Martial s'infiltrait au beau milieu de l'arrière-garde rouennaise pour surprendre le portier jaune et noir Valentin Duquenne (01'13) Si le reste de la période se montrera résolument équilibré, ni les uns ni les autres ne parvenant à tromper la vigilance de leur adversaire, c'est lors du tiers médian que les affaires se décanteront.
Du côté rouennais dans un premier temps avec une rapide égalisation jaune et noir alors qu'ils évoluaient en infériorité numérique. Sur un palet perdu dans la zone neutre sur une tentative d'installation du power-play rémois fébrile, Maxime Dordet sortait le palet pour un Joran Reynaud opportuniste sur un lancer pourtant excentré qui laissait de glace le gardien rémois Tom Charton (?) Nécessairement galvanisés par ce retour en force dès l'entame du deuxième tiers, la joie rouennaise sera de courte durée, Marc-Antoine Brouillette à la reprise sur un lancer de Tristant Lohou donnant à nouveau l'avantage aux locaux (27'10) Temps houleux pour les Dragons alors que quelques minutes plus tard déboulait comme une furie l'intenable Brendan Martial pour le but du break celui du 3-1. Coup dur pour les rouennais qui regagnaient le vestiaire avec deux buts de retard au tableau d'affichage. A la reprise de la troisième période, c'est Thybaud Rouillard qui tuaient quasiment tout suspense en s'offrant le quatrième but champenois. Désormais avec un débours de trois buts, difficile d'imaginer un retournement de situation dans le camp jaune et noir même si les rouennais faisaient preuve d'une belle abnégation pour tenter de revenir au score à l'image de Konstantin Kebets qui profitait d'une passe du capitaine U20 caennais Luca Halala pour ramener le score à 4-2. Malheureusement en face, Marc-Antoine Brouillette veillait au grain et passait en revue à lui tout seul la défense rouennaise avant de prendre en défaut le gardien rouennais pour le 5-2. Bien que logiquement vaincus, les Normands profiteront d'un petit instant de plaisir avec un troisième but marqué dans les dernières encablures du match par Fabian Riu, un joli clin d'oeil pour un joueur de retour, enfin, après une très longue absence sur blessure. La belle petite histoire de la soirée rouennaise.
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