Au delà d'une première journée de Division attendue par les Dragons depuis presque deux ans, c'est tout un symbole qui attendait les rouennais avec déplacement en Anjou pour y croiser les crosses avec l'équipe réserve des Ducs d'Angers. Avec en toile de fond l'affrontement de deux centres de formation à la philosophie proche, c'est un duel entre deux clubs ayant donné la part large à la formation qui attendait les spectateurs de la patinoire ligérienne.
Après deux rendez-vous manqués la saison dernière, la faute à qui vous savez, enfin Ducs & Dragons pouvaient s'expliquer pour la première fois de l'histoire des deux clubs. Il faut dire que rares auront été les clubs à tenter le pari d'une équipe de minots en Division 2. D'autant plus méritoire pour Angers et Rouen, les deux clubs lancés dans une folle partie d'échec où la moindre erreur se paiera cash. Plus mesurés qu'en U20 Elite, plus posés, moins « foufous », le jeu totalement différent souriait aux rouennais en début de rencontre avec l'ouverture du score de Maxime Dordet bien aidés par ses compagnons de glace, Hug Raveaud et Quentin Tomasino (08'59) Mis en confiance par la rencontre amicale remportée chez les Français Volants 7 buts à 4, c'est le cœur léger que les Dragons aborderont cette rencontre face aux Ducs. Pour autant, bien moins enthousiasmante offensivement que sur l'étriquée glace parisienne, la partie qui se jouait sur la banquise de la patinoire angevine, laissait la part belle aux gardiens de but et à leurs défenses. Si tour à tour, les uns et les autres s'essayaient en vain, c'est dans la troisième période que l'essentiel des affaires se dérouleront.
Sur un sourire, pour débuter, pour les rouennais avec un deuxième but marqué après seulement douze secondes jouées dans le dernier tiers avant la soupe à la grimace les minutes suivantes. Ainsi, pourtant en infériorité numérique, le désormais spécialiste en la matière, Tommy Perret s'offrait un joli cadeau en marquant le deuxième but des rouennais d'une manœuvre chirurgicale (40'12) Avec deux buts d'avance, à presque quatre poignées de minutes de la fin du match, les rouennais pouvaient espérer chaparder leurs trois premiers points de la saison. Un scénario qui bien sur ne convenait pas aux adversaires des rouennais qui le feront savoir vertement. Ainsi, en avantage numérique, quelques cinq minutes plus tard, Robin Lebrun-Gilbert se jouait de la défense proposée par le portier rouennais Valentin Duquenne (45'34) L'appétit désormais aiguisé par la réduction du score, les ligériens mettront un point d'honneur à égaliser moins de dix minutes plus tard par l'intermédiaire d'Ethan Gourbil (53'59) Le score neutralisé au tableau d'affichage à six minutes de la sirène finale, les cartes semblaient redistribuées jusqu'à ce que Rouen ne se repose sur l'un de ses meilleurs atouts offensifs, Théo Gueurif pour le but du 3-2, sans doute le but de la victoire (57'03). Tout un symbole pour qui voudra bien l'entendre. Encore quelques minutes à jouer, l'infortune du troisième but rouennais digéré, fiers, les Ducs lanceront leurs ultimes forces de la bataille en soustrayant leur gardien pour créer le surnombre (58'51) Un dernier coup de pression sur la cage rouennaise, une aubaine pour les artificiers rouennais, un choix que Hugo Raveaud tranchait sèchement d'un coup de crosse en portant l'estocade finale en cage vide pour le 4-2 (59'54)
Dans une poule où tous les points couteront chers dans l'optique de disputer les play-offs et surtout éviter la terrible et cruelle poule de relégation, les Dragons effectuent une belle opération avec les trois premiers points de la saison avant de recevoir sur l'Ile Lacroix la semaine prochaine, l'ogre de Meudon-la-Forêt. En attendant, une chose est sûre au titre d'équipes jouant la carte de la formation à tout va, on ne peut souhaiter qu'à Angers et à Rouen de se qualifier pour les play-offs et sauver sportivement leur place en Division 2 à défaut d'être entendus par les instances fédérales toujours sourdes aux suppliques des deux clubs formateurs de bénéficier d'un sauf-conduit au classement mais par contre toujours heureux de bénéficier du travail de ces clubs formateurs pour garnir les rangs des équipes de France. Le beurre et l'argent du beurre.
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