D2 ► David contre Goliath

C'est un obstacle de taille qui attend les Dragons de la Division 2 avec la réception des Vipers de Montpellier pour la première manche des huitièmes de finale de play-offs.

Onze...

Auteurs d'une début de saison catastrophique avec quatre défaites en cinq journées, les montpelliérains classés dans les tréfonds du classement de la Poule B n'imaginaient sans doute pas à la fin du mois d'octobre clore leur saison régulière à la troisième place de la poule. Et c'est pourtant la performance que réalisera les Vipers au sein d'une poule B sensiblement plus relevée que son homologue nordiste. Au gré de quelques ajustements au sein de son effectif, l'équipe de Montpellier retrouvera peu à peu de la couleur jusqu'à enchaîner onze succès d'affilée, série en cours. Meilleure attaque avec 92 buts marqués, meilleure défense avec 40 buts subis avec au passage un dernier succès lors de l'ultime journée 8-0 (!) face aux Eléphants de Chambéry pourtant dauphins du leader marseillais, sur l'Ile Lacroix ce samedi, se déplacera clairement l'un des prétendants à la montée en Division 1.

Jaromir l'arme fatale...

Portant le même prénom que son illustre compatriote Jagr, l'attaquant montpelliérain Jaromir Florian sera sans nul doute l'un des joueurs à surveiller du coté de Montpellier. Trustant les buts tout au long de la saison, l'arrière-garde jaune et noir aura à faire face au meilleur compteur de la saison (37 points dont 24 buts) systématiquement alimenté par son compère slovaque Michal Dian. Indéniablement offensivement, les Vipers auront de solides arguments à faire valoir, les dangers ne se limitant pas aux deux cités, le canadien Nathan Medeiros, entre autre, s'offrant lui de son coté la cinquième place du classement des compteurs de la poule B. Tout un challenge pour les Dragons qui sont d'ores et déjà prévenus de l'artillerie montpelliéraine qui, bien évidemment, pourra s'appuyer également sur une défense non moins solide. Demi-finalistes malheureux la saison dernière (2016-2017) après deux saisons passées en division 3 suite à une relégation pour raison financière (2014-2016), sans nul doute que cette saison 2017-2018, les joueurs de Serge Forcier ambitionnent la montée. Une promotion qui passera nécessairement par Rouen et les bords de Seine.

De l'insouciance de la jeunesse chez les jaune et noir

Capables de chuter à la maison face à la lanterne rouge de la Poule B tout en étant en mesure de dominer l'un des ténors de la poule à Amneville, les rouennais auront maitrisé tout au long de la saison l'art du grand écart avec néanmoins d'ores et déjà une saison plutôt encourageante. Alors que l'on promettait en début de saison un destin en poule de relégation aux cotés de Strasbourg (2), finalement voir les Dragons en play-offs est déjà un motif de satisfaction. Si les play-offs en D2 ne sont pas nécessairement une spécialité rouennaise (lire par ailleurs), le caractère imprévisible des Dragons sur la glace empêche de tirer des conclusions pour le moins trop hâtives, Châlons, Amnéville ou encore Wasquehal s'en souviennent encore. Un obstacle de taille, un Everest à gravir, un Goliath à faire tomber, tous les qualificatifs sont bons pour illustrer cette série de play-offs face aux Vipers pour une équipe de Rouen qui devra composer sans certaines de ses forces vives retenues en équipe de France. C'est ainsi que le portier Gaëtan Richard, les défenseurs Yoan Salve, Jules Lefebvre et les attaquants Arthur Zavani, Benjamin Bérard et Robin Rabl manqueront à l'appel pour cette première manche. Une ligne complète. Rien que ça. Un handicap qui n'empêchera pas les rouennais de mettre tout le cœur dans la bataille pour taquiner les Goliaths de Montpellier.