"Nil Satis Nisi Optimum"
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D2 "Tout le monde debout ! "


Une semaine après le « Nesatico » et une confrontation entre les frères Nesa qui tournera au désavantage des Dragons (lire par ailleurs), c'était au tour du « Houeixico » d'animer la soirée D2 de l'équipe jaune et noir avec l'opposition des frères Houeix à l'occasion de la 12ème journée de championnat et du déplacement des Dragons rouennais chez les Français Volants.

 

Si la première édition du « Houeixico » avait tourné à l'avantage de l'ainé Victor à la fin du mois d'octobre avec une défaite rouennaise sur l'Ile Lacroix 2-4 (lire par ailleurs), cette fois, le plus jeune Brieuc aura pris largement sa revanche avec les siens pour une victoire 5 buts à 3. En effet, alors que dans la salle attenante de l'Accorhotels Arena, les « Kids United » faisaient se trémousser une horde de groupies hurlantes, à la patinoire Sonja Henie des Volants, c'est une tout autre équipe de Kids, tout aussi unis, qui feront le spectacle face à des parisiens étrangement peu mobilisés pour cette rencontre avec à la sirène finale « tout le monde débout ! » sur le banc jaune et noir pour célébrer un succès joliment acquis.

 

Ainsi, au moment du cri de guerre, avec leur traditionnel « ici c'est Paris », les Français Volants semblaient plus vouloir s'auto-persuader qu'impressionner leur adversaire. Et de fait, la « méthode Coué » faisant son office, c'est un début de match équilibré qui tiendra en haleine les spectateurs de la patinoire parisienne avec une première grosse alerte en deux contre un qui permettait au gardien rouennais Raphaël Garnier de s'illustrer. Ingrat que ce métier de gardien où l'on retient souvent les mauvais buts, occultant rapidement les arrêts cruciaux. En effet, si le portier jaune et noir se montrera moins vertueux en fin de rencontre alors que le score était acquis, il ne devait pas oublier que dans cette première période, le travail fait permettra aux rouennais de se lancer solidement dans cette partie. Alors que dans la foulée, une première séquence en avantage numérique des Français Volants mettait en évidence les limites et le peu de motivation parisienne (08'28), quelques minutes plus tard (12'03), Raphaël Garnier se montrait précieux dans son intervention face à Karl Gourgand qui était parvenu à se faufiler derrière la défense rouennaise. Un duel de « numéro 1 » qui tournait à l'avantage du cerbère jaune et noir et qui en cas d'issue contraire aurait sans nul doute changé totalement la physionomie de cette rencontre. Du coté des rouennais, dans ce premier tiers, si les occasions n'étaient pas légion en dépit de la tentative lourde du défenseur Victor Durand qui ne trouvait personne à la déviation (13'00), les Dragons bataillaient, se battaient pour gratter chaque palet bien que s'exposant aux contres à l'image de la tentative de Yannick Offret qui ne parvenait pas à déjouer son vis à vis défenseur, douze ans plus jeune, Lucas Villain qui démontrait que l'expérience ne valait rien face à l'envie (13'33)

 

Passé un cinq contre trois rouennais particulièrement déliquescent (15'25), le premier virage de la rencontre surgissant, laissant les Français Volants sortir de la route, alors que Gabin Mainfray, parfaitement alimenté par Victor Durand, s'offrait un slalom géant au milieu de la défense parisienne avant de servir Arthur Nadaux pour l'ouverture du score jaune et noir (18'55) Non sans une dernière frayeur avec la tentative à bout portant de l'ancien rouennais Axel Benet (19'30), les rouennais regagneront le vestiaire à la première pause avec ce court avantage acquis. A la reprise, les évènements se précipiteront pour les Dragons. En quatre minutes l'affaire était pliée. Ainsi, après deux minutes de jeu dans le tiers médian, une tentative de la ligne bleue de Mathieu Mony trouvait la déviation plein centre de son capitaine Alexandre Sucré (0-2 à 22'03) pour le 2-0 « Ouais !!! » Moins de deux minutes plus tard, le deuxième trio jaune et noir insufflait le rythme et relançait la machine. Pour le « benzegoal » et la célébration Radulov, il fallait encore patienter, mais l'assistance de l'ailier Brieuc Houeix pour Arthur Nadaux valait son pesant d'or avec un cinglant 3-0 avant la barrière des cinq minutes dans le deuxième tiers (23'53) Comme un symbole du monument décrépi du hockey français, les Français Volants tireront la langue une bonne partie du reste de la période, à l'image du pourtant expérimenté défenseur Arnaud Mazzone et sa centaine de matchs Magnus, nonchalant, totalement débordé un Alexandre Sucré des bonnes soirées (25'35) Certes, sur une relance approximative du portier rouennais, Karl Gourgand parvenait à réduire le score avant la mi-match (28'38), mais indéniablement depuis le début de la rencontre les rouennais avaient marqué les esprits et ils auraient, sans nul doute, pu se passer d'une fin de période où ils finiront pas tomber dans le piège de la provocation. En précisant à la fin de la deuxième période qu'il aurait pu « mettre le feu au vestiaire » rouennais en se montrant moins diplomate, le directeur du jeu zébré à l'arbitrage fin et psychologue, ne savait pas que déjà dans l'antre du dragon se jouait un « drama «  où l'explication sera franche et les paroles précises pour retrouver le hockey du premier tiers et laisser de coté la provocation et les mauvais gestes.

 

Et de fait, là où les Dragons sauront se ressaisir et retrouver l'esprit conquérant d'un hockey bien léché du premier tiers, les Français Volants, de leur coté, poursuivront sur leur stratégie de provocation verbale pour faire sortir les rouennais de leur match. Plus habiles à parler qu'à manier la crosse, les parisiens ne trouveront en face que peu de réponses. Enfin ! Un état d'esprit « particulier » qui laissait poindre une pointe de compassion pour les anciens Dragons, Axel Benet, impeccable de volonté et détermination tout au long de la rencontre et Victor Houeix, élégant gentleman au fair-play affirmé. Certes, les rouennais étaient « peut-être des consanguins », certes, ils étaient « peut-être à bac moins 10 » mais quoiqu'il en soit ils savaient jouer au hockey, eux et le démontreront pour le début du troisième tiers en entérinant leur victoire. C'est ainsi qu'après un échange de tentative sur le poteau entre Oleg Kuzmin (47'00) et Nicolas Plaquevent (48'43), les Dragons trouvaient le chemin des filets pour la quatrième fois de la soirée par l'intermédiaire de leur « supersub » (copyright BH) Matti Barin toujours aussi rafraichissant à voir marquer (50'50) 4-1 puis 5-1 quasiment dans la foulée sur une sortie de palet volontaire de Ludovic Duchesne à l'aile pour Brieuc Houeix. Le rouennais, en forme "Olympique" liait au nez et à la barbe de son vis à vis parisien le palet sur la palette de son coéquipier Arthur Nadaux à nouveau décisif (52'08). A l'instar du jeune Lévy Raux à Valenciennes (lire par ailleurs), l'attaquant rouennais enregistrait son triplé personnel rejoignant le clan très fermé des rouennais étant parvenu à marquer trois buts dans une rencontre de D2, de quoi militer avec ferveur pour qu'Arthur Nadaux ait la chance de prouver toute sa valeur dans une division supérieure ! (52'08) Avec ces deux buts en l'espace de quelques minutes, une nouvelle bourrasque jaune et noir s'abattait sur le glaçon parisien et le défenseur des Français Volants Hugo Delecour en fera les frais se retrouvant les « quatre fers en l'air » après le passage de la tornade David Fritz-Dreyssé qui manquait néanmoins de réussite au moment d'ajuster le portier parisien (53'03) Si plus rien ne semblait aller du coté des parisiens, ils pouvaient néanmoins toujours compter sur la pugnacité d'Axel Benet pour relancer la machine et sur la froide mais talentueuse efficacité de Karl Gourgand, décisif sniper. En effet, si l'issue de la rencontre semblait déjà connu, le numéro 1 des Français Volants profitera d'une relative décontraction rouennaise en fin de match pour signer également le triplé. Auteur du seul but parisien en première période, Karl Gourgand se montrait particulièrement efficient au moment de jouer les trader face au portier rouennais. Une négociation rapide, une plus-value évidente avec deux buts (55'28 & 57'09), l'attaquant parisien raflait la mise en fin de rencontre en ramenant le score à 3-5 mais n'empêchera pas les Dragons de fêter dignement leur dernière rencontre de 2017.

 

Dans leur jardin à la porte de Bercy, les rouennais décrochent trois nouveaux points et surtout un cinquième succès à l'extérieur, le meilleur rendement sur la route des deux poules, qui permet aux rouennais de se maintenir à la cinquième place de la poule avant une rentrée 2018 plutôt ardue avec un périple chez le leader de la poule, Amnéville.

 


Division 2 (Poule A, 12ème journée, samedi 16 décembre 2017) (classement & résultats)

Français Volants de Paris vs Dragons de Rouen 3-5 (0-1 / 1-2 / 2-2)

18'55, 0-1, Rouen : Arthur Nadaux (Gabin Mainfray, Victor Durand)

22'03, 0-2, Rouen : Alexandre Sucré (Mathieu Mony)

23'53, 0-3, Rouen : Arthur Nadaux (Brieuc Houeix, Lévy Raux)

28'38, 1-3, Français Volants : Karl Gourgand (sans assistance)

50'50, 1-4, Rouen : Matti Barin (Yohann Alzon, Enrique Masseline)

52'08, 1-5, Rouen : Arthur Nadaux (Brieuc Houeix, Ludovic Duchesne)

55'28, 2-5, Français Volants : Karl Gourgand (Michaël Fratangelo, Oleg Kuzmin)

57'09, 3-5, Français Volants : Karl Gourgand (Michaël Fratangelo)

 

 



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