CHAR ► De la réussite scolaire...
Georges Brassens l'a si poétiquement écrit dans sa chanson « Que je me démène ou je reste coi, je passe pour un je-ne-sais-quoi, je ne fais pourtant de tort à personne, j'ai mauvaise réputation ». C'est un peu cette mauvaise réputation qui colle à la peau du Dragon depuis plusieurs années lorsque l'on évoque son Pole Espoir et son suivi scolaire. Maintes fois, on entend au détour d'un rendez-vous, d'une conversation volée au bord du glaçon la sentence : « Ne mets pas ton fils à Rouen, ils se moquent des études, il va rater sa scolarité » Qu'ils soient entraîneurs, parents, responsables de club ou même fédéraux, certains se reconnaîtront dans cette phrase.
Ne jouons pas les vierges effarouchées, néanmoins, en se drapant du voile blanc de la pureté innocente. Effectivement, il fut un temps, il y a plusieurs années, où les études à Rouen et le Centre de Formation ne faisaient pas bon ménage. Pour autant, depuis lors, de cette vérité d'il y a quelques années, il ne reste plus grand chose et de la vérité à la contre-vérité, il n'y a qu'un pas ou plutôt un coup de patin tant le Club de Hockey Amateur de Rouen aura fait des efforts pour se structurer sur le suivi scolaire. Certes, l'édifice n'est pas parfait mais il a le mérite de se construire au jour le jour. Pour s'en convaincre, on arguera les résultats au Baccalauréat des élèves du Pole Espoir U18 sur les cinq dernières années. Alors que la moyenne nationale d'obtention du baccalauréat pour cette année 2016 est de 88,5%, le Dragon lui affiche sur les cinq dernières années un taux de réussite de 92.59% avec un pourcentage de mention proche des 40%. 9 Dragons du Centre de Formation sur 10 décrochent leur Baccalauréat. 4 d'entre eux obtiennent une mention. Et si l'on regarde chez les plus jeunes,les collégiens, les chiffres du brevet culminent également au sommet, on citera pour cette année les mentions « Très Bien » pour nos deux goalies Killian Siourt et Valentin Duquenne. Telle est désormais la vérité des chiffres.
Les esprits chagrins ou les gens de mauvaise foi alimenteront la polémique en émettant l'hypothèse que les hockeyeurs de Rouen ne fréquentent pas les filières les plus huppées. Même si l'éventail est large pour les joueurs de Rouen des filières générales (Littéraire, Economique et Social, Scientifique) à la filière technologique (Sciences et technologies de la gestion, Sciences et Technologies de la santé et du social, Bac Sciences et Technologies de Laboratoire) en passant par la filière professionnelle (Bac Pro Commerce, Bac Pro Accueil Relation Clients et Usagers, Bac Pro Systèmes Electroniques Numériques, Bac Pro Maintenance Equipements Industriels, Bac Pro Electrotechnique, Energie, Equipements Communicants) pourtant toujours sur le dernier quinquennat, plus de 50% des bacheliers du Club de Hockey Amateur de Rouen sont issus d'une filière scientifique. Et sur les dernières années, les joueurs à citer en exemple sont nombreux. Des frères Houeix, Victor et Brieuc qui décrochent la mention Très Bien et Bien à Valentin Jacques et Justin Addamo qui obtiennent le sésame avec mention mais surtout avec une année d'avance. Eloignées sont les années où les joueurs du Centre de Formation de Rouen pouvaient se permettre de négliger leur étude en étant livre à eux mêmes. Depuis lors, que cela soit pour le Sport Etude (joueurs de moins de 13 ans) avec Catherine Plaquevent et ses prédécesseurs ou la Section Sportive U15 et le Pole Espoir U18 avec à sa tête David Dostal appuyé par l'ensemble des entraîneurs du club, jamais le mariage entre sport et études n'aura été aussi solide. Si comme dans chaque couple, les disputes surgissent, il n'en reste pas moins que la réconciliation entre le sport et les études reste une priorité pour le C.HA. Rouen. Certes, il est encore loin le moment où l'on entendra plus un professeur un « peu vieille France » souligner lors d'un conseil de classe que faire du sport du haut niveau et des études est totalement illusoire, certes d'ici à casser l'image du sportif crétin, il reste de nombreux coups de patins à donner, certes tout n'est pas parfait dans le paysage scolaire de la formation au Club de Hockey Amateur de Rouen mais quoiqu'il en soit, une chose est sure, dire en 2016 que le centre de formation de Rouen se moque des études de ses joueurs est soit de la médisance, soit de l'ignorance mais surtout un joli mensonge éhonté.
L'église remise au centre du village, la mise au point faite, reste plus qu'à conclure, comme on avait débuté en citant le poète Georges Brassens, « Non, les brav's gens n'aiment pas que l'on suivre une autre route qu'eux , je ne fais pourtant de tort à personne » Certain se reconnaitra dans cette conclusion alors que le Dragon lui peut désormais profiter de ses vacances scolaires bien méritées.
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