U20 ► Impossible n'est pas français
Impossible n'est pas français, plus que jamais l'équipe de France U20 se sera approprié ce slogan au terme des Championnats du monde U20 qui se seront terminés le week-end dernier à Megève. Une semaine folle pour les bleuets où les émotions auront été nombreuses entre l'inquiétude d'un premier match poussif, le retour des certitudes sur le deuxième match, la douche froide angoissante après le troisième match et un final en apothéose sur le dernier match.
Rarement « Marseillaise » n'aura été chantée avec autant de joie et de fierté au soir du dernier match de ces championnats du monde par une équipe de France U20 électrisée par son succès sur la Pologne 7 buts à 2 lui offrant le cinquième titre de son histoire en U20, le quatrième dans cette division, le troisième échelon mondial. Parmi les tricolores présents sur la glace de Megève, six rouennais avaient troqué leur habituelle tunique jaune et noir pour un bien scintillant bleu blanc rouge. Nul doute que chacun d'eux en gardera un lumineux souvenir à l'image du capitaine des bleuets Vincent Nesa « De ces deux semaines, je garderais en tête chaque détail de chaque journée avec des moments d'équipe inoubliables. Beaucoup d'émotions et de fierté de gagner le titre avec une difficulté supplémentaire » commente-t-il alors que la France pour glaner la première place se devait de s'imposer avec au moins quatre buts d'écart face à la Pologne « Il est clair qu'une des clés de notre réussite à été notre mentalité. Pour moi, c'est une fierté d'avoir été capitaine de cette équipe, je n'y aurais pas pensé car il y avait d'autres joueurs avec plus d'expérience pouvant prétendre à porter le C de capitaine. J'ai essayé de rester calme tout au long du mondial et rester moi-même d'autant plus que dans le vestiaire tout c'est passé parfaitement bien avec des leaders qui se sont affirmés avec des supers moments dont je me souviendrais toujours »
Un sentiment d'unité et de famille U20 que l'on retrouve dans les discours des autres Dragons engagés dans cette aventure en tricolore « une vraie cohésion d'équipe et une vie de groupe qui nous a permis d'aller au titre, la plus belle preuve est ce dernier match face à la Pologne » souligne Justin Addamo, l'un des deux joueurs nés en 1998 avec Vincent Melin et surclassé « Ce rôle de jeune je l'ai beaucoup apprécié, les plus vieux et les leaders m'ont pris un peu sous leurs ailes, toujours des conseils des choses à corriger qui m'aident a progresser, j'apprécie beaucoup d'être leur "poulain" comme ils disent » ou encore du coté du toujours souriant Jérémy Delbaere « Une équipe en or pour laquelle j'ai essayé d'apporter de l'énergie et ce dernier match a tout simplement été incroyable avec les dernières secondes inoubliables avant de tout jeter sur la glace »
Six rouennais présents sur la glace de Megève auquel on pourra ajouter les anciens de la maison Dragon : Raphaël Garnier, Bastien Maia, Tom Pajonkowski et l'assistant coach en charge des défenseurs Alexis Billard, rouennais d'origine qui aura fait toutes ses classes à Rouen avant de prendre son envol et sitôt sa carrière de joueur terminée se tourner vers le métier d'entraîneur à Clermont, Montpellier puis à Briançon. Actuel entraîneur des U18 des Diables Rouges, Alexis Billard gardera également un souvenir ému de cette semaine bleue « C'est un vrai soulagement d'avoir pu décrocher cette première place. Notre mission était de hisser l'équipe de France U20 dans la division supérieure afin de poursuivre le développement des jeunes français. C'est désormais chose faite. Quand tu gagnes, c'est toujours plus facile d'être coach. J'ai beaucoup appris aux cotés de Dany Gelinas que cela soit dans la gestion humaine ou de l'extérieur. Nous savions sur le dernier match ce que nous devions faire pour gagner. Nous en avions discuté avant, nous devions remonter quatre buts mais nous ne savions pas réellement comment l'équipe réagirait si on prenait le premier but ou si nous nous faisions égaliser. Le retour à 5-2 de la Pologne nous a fait mal sur l'instant, j'ai senti de mon coté un coup d'arrêt mais le sixième but arrive rapidement et ne nous laisse pas le temps de tergiverser. Ensuite ça déroule jusqu'au quatre minutes d'infériorité au court desquelles Quentin Papillon sort de gros arrêts. Si on prend un but à ce moment, sans doute la fin de match aurait bien été différente » souligne celui qui a la particularité d'avoir participé à l'une des plus belle épopée de l'équipe de France U20 en 2000-2001 « C'est totalement différent. Déjà parce que c'était en Allemagne, loin de la France, c'est tout de suite plus facile à gérer mais si là nous avons réussi à rester à peu prêt dans notre bulle. On se met plus de pression en tant que coach avec ce sentiment de ne pas pouvoir tout contrôler, tout gérer. Quoiqu'il en soit, ces championnats du monde resteront un souvenir important pour moi notamment les trente dernières secondes de folie sur le banc avant la fin du match. De la joie à l'état pur. »
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