Une équipe, une famille : Les Dragons !
Alors que le beffroi d'Amiens se prépare à sonner les douze coups de minuit, un cri de joie, des chants de toute une famille viennent briser la douce quiétude dans laquelle était plongée la ville picarde. Plongée dans la torpeur d'un dimanche du mois de mai, le quartier du Coliséum, fief de Dragon pour un soir, assiste à la démonstration de joie des cadets rouennais heureux de remporter le 4ème titre de l'histoire du club de Rouen, cinq ans après le dernier sacre acquis par la génération 87-88. Plus qu'une médaille d'or logiquement acquise au terme d'une finale maitrisée sportivement de bout en bout, c'est l'ambiance régnant dans cette équipe que chacun retiendra, une solidarité palpable à chaque instant de l'échauffement à la célébration du titre.
Deux jours après avoir remporté leur demi-finale face à Grenoble en s'étant fait quelques frayeurs, c'est face à Reims que les Dragons de Jonathan Paredes devaient batailler pour espérer décrocher la médaille. « Une finale ne se joue pas, elle se gagne », certes que des mots mais les Dragons mettront tout de leur coté pour faire de ces mots la réalité d'une rencontre qui peinera à prendre son envol. En effet, aléas imprévisibles, c'est avec deux heures de retard que la rencontre tant attendue débutera. Après l'échauffement où les deux équipes lançaient leur finale, la panne des deux surfaçeuses du Coliséum contraignaient tout le monde à une attente à n'en plus finir. De conciliabules en conciliabules, les membres de l'organisation finiront pas trancher en décalant la finale de deux heures. Une contrariété dans la préparation qui n'empêchera pas les Dragons de gérer leur finale. Pendant que les rémois patientaient sur leur banc pendant de longues minutes, les Rouennais restaient, tapis dans leur vestiaire, ensemble, tous ensemble jusqu'au début du deuxième échauffement où dès les premiers coups de patins, la détermination était jaune et noire et déjà les Dragons avaient pris l'ascendant dans leur état d'esprit. Comme un symbole de cette prise de pouvoir mentale, c'est en se tenant par les épaules que les dragons se positionneront sur la ligne bleue avant d'avancer vers leur adversaire pour les défier du regard. Dans chaque regard normand, les rémois pouvaient y lire la rage d'un guerrier voulant vaincre. De fait, dès les premières minutes de la partie, les rouennais prendront l'avantage sur leur adversaire sur la glace. Premiers sur le palet, vainqueurs des duels, les Rouennais prenaient le jeu à leur compte et parvenaient à convertir leur domination en but dès la neuvième minute par l'intermédiaire de leur capitaine Anthony Rech qui libérait les siens en avantage numérique (09'18) Déjà électrique, l'ouverture du score haut normand donnait un élan supplémentaire à un Dragon euphorique qui doublait la mise trois minutes plus tard par Florian Duval (12'41) Dès lors avec deux buts d'avance au compteur, il semblait difficile pour les rémois de déboulonner les rouennais même si en demi-finale déjà les Dragons avaient pris leurs aises à 3-0 avant de se faire rejoindre.
Cette fois, les rouennais ne commettront pas le même impair. Reprenant la deuxième période là où ils l'avaient fini avec la rage de vaincre, les joueurs de Jonathan Paredes mettront à profit le tiers médian pour assoir définitivement leur pouvoir sur cette finale. Passant la tableau d'affichage à 3-0 d'entrée de jeu sur un tir efficace de Kévin Lorcher (21'53) Dans la foulée, Anthony Rech, après avoir inscrit le quatrième but de son équipe (26'43) pouvait embrasser le Dragon qu'il avait sur le maillot, résolument, les rouennais se montraient fiers de leurs couleurs et méritaient amplement leur future destinée. Une destinée en or pour les Normands qui continuaient de forcer la défense rémoise à se replier à commettre des fautes. Ainsi, en avantage numérique sur une passe d'Alexandre Lubin, Damien Bourguignon célébrait « en famille » le cinquième but des rouennais. Sur son banc, principal artisan de ce week-end magique « papa Dragon » pouvait être fier de ses petits. Rien n'empêchera la vague jaune et noire de déferler sur un Coliséum rythmé par les chants du chef d'orchestre des supporters Jacques Edouard Blin, toujours aussi enthousiaste et bien aidé par les parents, amis et juniors rouennais. Une unité parfaite qui conduira les dragons vers un titre désormais plus que probable. En regagnant le vestiaire à la fin de la deuxième pause, les rouennais bénéficiaient d'une marge de 5 buts et lorsque les rémois tentaient de réagir, ils se brisaient les quenottes sur une organisation défensive rouennaise efficace à l'image de ce cinq contre trois de presque deux minutes parfaitement négocié (28'30) et sur un portier rouennais Thibault Maggi excellent qui n'en finissait plus de passer des messages « bleu-blanc-rouge » Une partie remarquable du gardien rouennais qui mettra en transe les deux compères Julien Baeumlin et Florian Raby qui résumeront la partie du portier rouennais par un très nhlien «unnnnnnnbeeeeeeeelievable !»
Dans cet « océan de sourires » ;o) les Dragons pourront profiter à plein régime des vingt dernières minutes de la rencontre, des vingt dernières minutes de la saison, des vingt dernières minutes de leur carrière cadet pour les 92, des vingt dernières minutes passées tous ensemble sur la glace. Un dernier vingt minutes qui débutera par un sixième but, celui de Florian Duval pour le doublé (42'24) Presque de façon anecdotique les champenois parviendront à réduire le score par Nicolas Thos (48'48) puis par Romain Lebrun en avantage numérique (59'59) Pas de quoi endiguer l'enthousiasme des Dragons dans les dernières secondes de la rencontre. Au moment où la sirène finale retentissait, les larmes de la saison dernière semblaient désormais bien loin, place aux sourires, aux célébrations de joie en tout genre. De Thibault à Guillaume en passant par Johan, Anthony, Kévin, Alexandre L., Florian D., Chouchou, Mathieu, Damien, Bolide, Louis-Marcel, Aymeric, Robin, Alexandre C., Julien et Florian R. sans oublier Raphaël, Florian C., Léo, Xavier, Aurélien, Chico, Charles et bien sur Jacques Edouard, Jonathan, Philippe, Thomas, Fabien et Laurence, toute la famille des cadets rouennais pouvaient profiter de ces instants magiques hors du temps.
Un merci spécial également au Marsupilami et aux piranhas des hortillonnages, au short porte-bonheur, à la chemise flunch, aux « touillettes anti-stress » etc etc... ;o)
Finale Championnat de France U18 – Dimanche 02 mai 2010
Rouen – Reims 6-2 (2-0 / 3-0 / 1-2) // Pénalités : Rouen 26 mn – Reims 28 mn
09:18: 1-0 Rouen: 18: Anthony RECH (22: Raphaël FAURE) [5-4]
12:41: 2-0 Rouen: 11: Florian DUVAL (19: Alexandre LUBIN; 7: Vincent GUEZOU)
21:53: 3-0 Rouen: 9: Kevin LORCHER (18: Anthony RECH) [4-5]
26:43: 4-0 Rouen: 18: Anthony RECH (3: Damien BOURGUIGNON)
34:15: 5-0 Rouen: 3: Damien BOURGUIGNON (19: Alexandre LUBIN) [5-4]
42:24: 6-0 Rouen: 11: Florian DUVAL
48:48: 6-1 Reims: 99: Nicolas THOS (77: Romain LEBRUN)
59:59: 6-2 Reims: 77: Romain LEBRUN (21: Peter VALIER; 4: Remi HOUQUE) [4-3]
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